Réalisée en 2023 par le cabinet d’architecture Rougerie+Tangram en collaboration avec l’architecte Amelia Tavella et l’artiste Pauline Guerrier, l’école Simone Veil de Villeurbanne à la particularité d’intégrer une véritable œuvre d’art dans ses murs extérieurs, qui apporte une grande originalité à ses façades en briques rouges.
La ligne de vie d’une architecture organique

Les briques qui habillent l’ensemble du bâtiment constituent une seconde peau, tantôt opaque, tantôt filtrante, grâce à des modules en terre cuite de formes cubiques, qui font office de brise-soleil et de moucharabiehs.
Le temps passe, rien ne s’efface

L’artiste Pauline Guerrier à imaginé une façade très organique, en s’inspirant des lignes de vie de la main.
Celles qui ne s’effacent jamais, et qui font écho à une citation célèbre de Simone Veil évoquant l’Holocauste :
« Rien ne s’efface : les convois, le travail, l’enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l’avilissement, les coups, les cris… rien ne peut ni ne doit être oublié.»
Ses expérimentations sur le terrain, lors de résidences à l’étranger, comme au Bénin, lui ont apporté l’inspiration et le savoir-faire pour créer sa plus grande sculpture.
Sa collaboration avec l’architecte méditerranéenne Amelia Tavella a donné naissance à cette œuvre architecturale singulière, chargée d’une symbolique forte, capable à la fois de rendre hommage à la vie de Simone Veil et d’inspirer les enfants qui y résident.
Ce principe de seconde peau aux motifs organiques n’est pas sans rappeler le voile du Mucem de Rudi Ricciotti (avec lequel Amelia Tavella collabore pour le conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique d’Ajaccio).
La peau des façades coté rue

Cette muraille de briques imposante, participe à isoler l’école du bruit des rues environnantes, même si une majorité des classes sont orientées sur la cour intérieure.

Les motifs en relief font vibrer, tout au long de la journée, les 3 façades principales dans des zones délimitées, prévues pour pouvoir accueillir des briques aux formes aiguisées, qui ont été moulées tout spécialement.
La peau des façades coté cour

Tout en longueur, à moitié végétale et minérale, la cour de l’école Simone Veil est bordée par les 4 modules de briques différents qui habillent le bâtiment.

L’alternance de formes carrées de tailles variées apporte de la variété aux façades et leur confère une touche ludique.

Les pores de la seconde peau en terre cuite laissent entrer dans les classes une lumière tamisée.
Thierry Allard
Photographe de France et de Navarre.

A l’occasion des journées de l’architecture 2025. l’architecte associée, Amelia Tavella, était accompagnée de l’artiste Pauline Guerrier pour présenter l’école Simone Veil.
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