La gare TGV de Lyon Saint-Exupéry a été conçue par l’architecte espagnol Santiago Calatrava Valls au milieu des années 1990.
C’est l’une des constructions les plus originales et photogéniques de la région Lyonnaise qui constitue un passage presque obligé pour tout photographe passionné d’architecture.
L’entrée principale de la gare étant exposée plein ouest, je décidais de m’y rendre une première fois en fin de journée, à l’heure où les rayons de soleil éclairent ses deux ailes et où une lumière rasante pénètre plus profondément à l’intérieur de la structure.
L’architecture organique très « ailée » de Calatrava
L’architecte, sculpteur et céramiste, a conçu la gare de train Lyon Saint-Exupéry 20 ans avant l’Oculus, la nouvelle gare du World Trade Center de New York.
Les deux gares à l’architecture spectaculaire se ressemblent beaucoup extérieurement et apparaissent comme des sculptures géantes évoquant des ailes d’oiseau.
A l’intérieur, la structure complexe de l’ouvrage se dévoile : elle se compose de poutrelles métalliques et de sortes d’ossements en béton armé surmontés par des toits mêlant l’acier au verre.
L’intérieur de la gare évoque une espèce de cage thoracique et on pénètre dans ce squelette en béton avec une sensation particulière.
Chaque voyageur se retrouve ainsi « digéré » dans cette immense carcasse avant d’en être extrait symboliquement par (l’arrière) train…
Une cathédrale de béton déserte
En 2020, au moment de ma visite, après un mois et demi de confinement dû au Covid, nous avions pris l’habitude de voir nos villes et leurs bâtiments publics désertés.
Pendant la période de déconfinement, et en attendant la réouverture de l’aéroport, la gare était d’autant plus vide qu’elle a toujours été qu’une simple étape sur le trajet en TGV Paris–Marseille.
Depuis sa création, la gare Lyon Saint-Exupéry est peu utilisée et ne dispose d’aucune correspondance ferroviaire !
La coquille vide, ouverte aux quatre vents, est devenue au fil du temps un refuge pour de nombreux oiseaux, ceux-ci rendant hommage à son architecture protectrice et familière de dinosaure avien.
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable.
Antoine de Saint-Exupéry
On ne voit rien. On n’entend rien.
Et cependant quelque chose rayonne en silence…
L’oiseau gare
En oiseau de bon augure, je me pose sur la statue d’Antoine de Saint-Exupéry pour photographier la main tendue vers l’entrée de la gare, comme pour accueillir des voyageurs imaginaires.
La gare se déploie dans un contexte presque champêtre, malgré sa proximité avec l’aéroport Lyon Saint-Exupéry et les parkings environnants.
Paradis des oiseaux et enfer pour les aéronefs, un éventail de plus de 50 espèces ont été identifiées sur le site dont 33 sont protégées !
Dessine-moi un mouton…
« Le petit Prince » – Antoine de Saint-Exupéry
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