Il y a près d’un siècle et demi, une tour métallique de 300 mètres de haut sortait de terre à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 à Paris, célébrant le premier centenaire de la révolution française.
Œuvre signée et brevetée par l’ingénieur Gustave Eiffel, spécialiste en ponts métalliques, sa structure et sa forme pointue aux arêtes arquées avait été imaginée en réalité par deux de ses assistants, Émile Nouguier et Maurice Koechlin.
Controversée à l’époque de sa construction et rejetée par beaucoup de parisiens, la Tour Eiffel était destinée à être démontée 20 ans après l’exposition universelle, mais elle échappera à son funeste destin, en grande partie grâce à l’ajout d’antennes hertziennes, indispensable aux télécommunications pendant les deux guerres mondiales.
Le symbole de Paris (et de la France) perdure et échappe à la corrosion grâce à une nouvelle couche de peinture tous les 7 ans.
En 2024, la tour a retrouvé son lustre d’antan et sa couleur de 1907, marron doré, à l’occasion des jeux Olympiques de Paris.
Une belle opportunité pour ré-ouvrir ses yeux sur cette construction qui, par son importance, semble vouée à être éternelle.
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Photographier la Tour Eiffel autrement
Comme toute icône, des millions de fois représentée, la tour s’est banalisée dans l’esprit collectif, d’autant qu’avec ses quatre faces identiques, elle se ressemble en tous points de vue.
Vérité de la palissade
La préparation des jeux olympiques a entrainé de nombreux travaux autour de la Tour Eiffel et certains chantiers l’ont fait disparaître en partie…
L’amour rend aveugle
Après un cadenassage en règle des ponts parisiens, des amoureux se sont bêtement attaqués à la vue offerte sur la tour à partir de l’esplanade du Trocadéro pendant les travaux préparatifs des jeux olympiques de Paris.
La belle et la bête
Combat d’icônes : quand l’Australie vient boxer symboliquement l’icône parisienne en affichant un kangourou sur son ambassade brutaliste (réalisée par l’architecte Harry Seidler).
Rat la tour
A l’aide de l’IA Midjourney, il m’a été possible de créer une image de la tour, vue de nuit*, en intégrant un autre « symbole » de Paris, qui loge en nombre sous la construction…
*L’éclairage nocturne de la tour Eiffel étant une création originale récente, une vraie photographie de nuit, utilisable à titre personnel, serait soumise à des droits ou une autorisation pour pouvoir être publiée dans cet article.
Ville lumière(s)
En s’éloignant de la tour Eiffel, on peut encore arriver à lui restituer du sens, comme ici, à partir de l’esplanade de La Défense.
Les « Signaux Lumineux », du sculpteur grec Takis, montés sur des poteaux métalliques font écho, symboliquement, au rôle de phare alloué à la tour Eiffel.
La photo de rue près de la Tour Eiffel
Entre les selfies et la photo d’architecture urbaine, il reste la possibilité de composer avec des passants et surtout les touristes, particulièrement nombreux aux abords de la tour Eiffel.
3 spots photo du coté Seine
Le pont de Bir-Hakeim
C’est l’un de mes spots photo préféré pour la photo de rue intégrant la tour Eiffel.
L’un des plus originaux ponts de Paris, avec sa structure métallique rivetée (comme la tour) qui soutient une voie de métro aérienne, est un spot photo idéal pour faire chapeauter par la « grande dame » des couples ou des touristes sur leur 31.
Hautement « Instagrammable » le pont de Bir-Hakeim attire tous les influenceurs des réseaux sociaux, comme les vidéastes en herbe et en bitume, de Tik Tok.
Le Trocadéro
C’est le spot photo « carte postale » par excellence qui permet d’intégrer la tour Eiffel dans son entier avec des passants :
1. D’un point de vue en hauteur à partir de l’esplanade du Trocadéro ou des musées attenants.
2. En contrebas de l’esplanade, dans les jardins attenants (ou à coté des fontaines).
L’Avenue du Camoëns
Cette rue en cul-de-sac (et en hauteur) est proche du Palais du Trocadéro et est très prisée sur les réseaux sociaux.
Comment visiter la Tour Eiffel pendant les JO ?
La tour Eiffel est ouverte pendant tous les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, à l’exception du jour de l’ouverture des JO, le 26 juillet.
Le jardin
L’accès au jardin qui entoure la tour Eiffel est gratuit. Il faut prévoir une file d’attente pour passer les portillons d’accueil, avec un contrôle de sécurité.
Le dessous de la Tour Eiffel
Abritant les guichets de vente des billets d’entrées, son accès est gratuit, comme pour les jardins.
Le troisième étage
Le sommet de la tour Eiffel est accessible aux visiteurs avec deux formules :
- Par ascenseur uniquement (billet le plus cher).
- A pied jusqu’au deuxième étage puis par ascenseur obligatoire jusqu’au sommet (25% moins cher).
Vous pouvez vous arrêter et visiter tous les étages.
En période d’été ou de forte affluence, comme pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, il est impératif de réserver son billet plusieurs jours à l’avance.
Le second étage
Si vous souhaitez limiter votre visite au second étage sans effort, en prenant les ascenseurs, il est possible d’acheter un billet spécifique, 40% moins chers que celui du 3ème étage.
Le bon plan
Si vous ne craignez pas de gravir les 674 marches (équivalent à environ 40 étages) qui permettent d’accéder au deuxième étage de la tour, vous pouvez profiter du tarif le plus attractif, et surtout, vous pouvez vous présenter sur place sans réservation (file d’attente variable selon l’affluence).
La vue à partir des deux premiers étages sur Paris est déjà exceptionnelle et panoramique.
En montant a pied, vous aurez peut-être l’occasion de voir passer le conducteur de l’ancien ascenseur de la tour Eiffel qui se cache sous le nouveau.
Le premier étage
Il n’y a pas de billet spécifique pour le premier étage et toutes les formules permettent de le visiter.
A pied, compter 327 marches, ce qui équivaut à un immeuble de 19 étages.
Les restaurants
La réservation pour l’un des deux restaurants de la tour Eiffel n’inclut pas de billet pour la visiter, mais permet uniquement leur accès par ascenseur.
Au 1er étage, vous trouverez une typique brasserie parisienne et au 2ème étage, le Jules Verne, un restaurant gastronomique étoilé.
Consultez tous les tarifs des visites de la tour Eiffel à jour.
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Le phare de Paris
Si la tour Eiffel a été munie dès sa création d’un phare symbolique situé à sont sommet, celui-ci a bel et bien été utilisé pour la navigation aérienne au milieu du XXe siècle.
Depuis l’an 2000, elle a retrouvé deux faisceaux de lumière qui tournent à intervalles réguliers et qui sont visibles à 80 km de distance.
Depuis cent ans ses antennes relais de télécommunication, radio et de télévision font partie de la raison d’être de la tour, même si son activité touristique la rend indispensable à Paris.
La Tour Eiffel en chiffres
Quelle hauteur fait la Tour Eiffel ?
La tour Eiffel, qui mesurait 312 mètres à sa naissance et ne disposait pas encore d’antenne, allait conserver le record de la plus haute construction humaine pendant près d’un demi-siècle, jusqu’à l’érection, en 1930, du Chrysler building de New York et de sa flèche, posée au tout dernier moment pour gagner 7 mètres de plus.
En 1889 la tour Eiffel constituait une véritable révolution, doublant presque (+143 mètres) la plus haute construction humaine réalisée seulement 5 ans auparavant : l’obélisque américaine en pierre du Washington Monument.
L’ajout d’antennes hertziennes dans le courant du XXe siècle et plus récemment, en 2022, porte aujourd’hui sa hauteur jusqu’à 330 mètres.
Quel poids fait la Tour Eiffel ?
A l’époque de sa construction, la tour Eiffel était constituée de 7 300 tonnes de métal et de 18 000 pièces assemblées grâce à 2 500 000 rivets.
Avec 60 tonnes de peinture et tous ses équipements, dont les ascenseurs, elle atteint aujourd’hui 10 100 tonnes.
Quelle est l’oscillation de la Tour Eiffel ?
Gustave Eiffel, en bon ingénieur, avait prévu une oscillation de sa tour pouvant aller jusqu’à 70 cm.
En pratique, les vents les plus forts n’ont jamais fait osciller le monument de plus de 13 cm à son sommet, quand à la dilatation du métal due à la chaleur, elle n’a pas provoqué de déplacements de plus de 20 centimètres.
En savoir plus sur l’oscillation de la tour Eiffel.
Petite histoire de la Tour Eiffel
Le projet très ambitieux de réaliser une tour de 300 mètres de haut à la fin du XIXe siècle à l’occasion d’une exposition universelle à Paris attire de nombreux inventeurs ou architectes.
Le cahier des charges de 1886 fixe les règles d’un concours pour ériger la plus haute tour du monde :
« Les concurrents devront étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour en fer à base carrée, de 125 mètres de côté à la base et de 300 mètres de hauteur. »
Le projet de Gustave Eiffel arrive en 4e place, sur une centaine de propositions provenant du monde entier, et se retrouve en concurrence finale avec celui d’un architecte français, Jules Bourdais, qui tente de proposer une construction en pierre plutôt qu’en métal.
Ce dernier ambitionne de construire une tour en granit, une « colonne-phare » éclairant Paris. Mais la faisabilité d’une telle construction dans des temps assez courts, prenant en compte son poids démesuré et son coût démentiel, font que ce projet ne sera pas retenu.
La Tour de Gustave Eiffel remporte donc le concours grâce à son coût de construction réduit par l’économie de matériaux, la rapidité de sa mise en œuvre (2 ans), sans omettre quelques appuis politiques stratégiques…
Avec ses courbes évoquant la féminité, la tour Eiffel se démarque encore aujourd’hui de la majorité des buildings aux formes droites qui l’ont dépassée.
Copiée à travers le monde, la réplique de la tour la plus connue fait 165 mètres de haut et se trouve à Las Vegas, aux Etats-Unis.
En France, à Lyon, la Tour métallique de Fourvière réalisée 5 ans après, en 1894, est trois fois moins haute (101 mètres avec son antenne).
Elle est semblable au troisième étage de la tour Eiffel mais n’est plus ouverte aux visiteurs.
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